Mavic Air 2 : que vaut le 48 Mpx

Si la plupart des spécifications du Mavic Air 2 tiennent largement leurs promesses et constituent de solides références pour une Flycam de moins de 1 000 €, l’argument des photos à 48 megapixels laisse planer le doute et à même été décrié par certains youtubeurs. Sans parler d’un point faible pour ce drone (actuellement aucun drone concurrent -c’est à dire dans la même gamme de prix- ne permet des images à cette résolution de manière satisfaisante), faut il ranger ces 48 Mpix dans la catégories des éléments marketing sans réalité ou la situation est elle plus subtile ?

Comment sont produites les 48 Mpix du Mavic Air 2 ?

Si le Mavic 2 zoom réalisait des photos de 42 Mpix à partir d’un assemblage, le MA2 produit lui directement des images de 48 Megapixels de résolution, grâce à la technologie quad bayer, sur un capteur Sony. Grosso modo, ce capteur est composé de 48 millions de photosites extrêmement petits (0,8 microns) qui s’assemblent par 4 en mode 12 Mpix proposant ainsi un pixel captant plus de lumière.

Pour quel résultat ?

Le fichier fourni fait bien 48 Mpix à la sortie (8000 x 6000) que ce soit en JPEG ou en RAW (DNG). Mais en le comparant avec une photo de 12 Mpx prise au même moment, le gain de définition, de détail, de dynamique ou de netteté est réel mais ne saute, hélas, pas aux yeux. Alors, juste un coup marketing ?

Pas tout à fait en réalité. Car si je suis déçu de prime abord par la qualité et l’utilité du 48 Mpix, le 12 Mpix lui gagne en qualité par rapport à un capteur de même taille (par exemple celui du Mavic Pro 1, du Mavic 2 Zoom ou encore du Mavic Mini). Finalement, l’utilité de ce quad bayer ne se savoure peut être pas dans sa résolution maximale mais dans celle permettant une meilleure définition de la dynamique des couleurs : les photosites en s’assemblant proposant des pixels plus riches.
Je vous laisse juger avec les images ci dessous.

Un gain qualitatif évident avec un premier plan…

Première série comparative d’après le fichier JPEG généré par le drone.

Et maintenant en exploitant le DNG.
Des défauts apparaissent clairement sur le fichier Jpeg. Le DNG propose un rendu plus fin.

… et une différence plus subtile en arrière plan ou pour des sujets lointains

Si on s’attache à analyser maintenant l’arrière plan de la photo, le gain est moins évident. A définition identique, on gagne un petit peu de netteté (voir par exemple le piquet des pancartes). A 100% on se rend compte du bruit important dans les zone sombre. Bruit qui est moindre dans la photo en 12 Mpix même à 100%, ce qui s’explique par latechnologie de recombinaison des pixels qu capteur Quad Bayer.

Mon bilan

Le quad bayer apporte bien une plus-value. Ceci est particulièrement visible dans les situations suivantes :
– sur les photos en 12 Mpix, dont le capteur capte mieux la lumière qu’un capteur de taille équivalente.
– sur les photos en 48 Mpix, particulièrement celles présentant un premier plan dont la définition sera plus précise.
– Ramenée à une définition équivalente (crop 70%) une photo de 48 Mpix est mieux définie que la même photo en 12 Mpix à 100%

Télécharger les fichiers

Lien 1 et lien 2 – 12 Mpix en Jpeg et DNG.

Lien 3, lien 4 et lien 5 – Les specs, et le 48 Mpix en Jpeg et en DNG. Attention, les DNG sont un peu lourds (100 Mo)

A voir aussi : la vidéo de Paladrome testant le mode 48 Mpx en photogramétrie

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