
Changer le paramètre ISO permet de modifier la sensibilité d’une pellicule ou d’un capteur électronique à la lumière. Plus un capteur est sensible (plus l’ISO est haut), plus il sera en mesure de capter une scène de faiblement éclairée, pour une « vitesse d’obturation » (shutter) donnée. Le problème est que plus on monte en ISO, moins l’image est précise. Du « bruit » apparaît, en premier dans les zones sombres puis l’image devient floue, ou pâteuse tendance pointilliste. Selon les spécificités du capteur, le bruit apparaît plus ou moins vite et plus ou moins fortement, dégradant d’autant la qualité de l’image. Les capteurs les moins évolués s’effondrent à compter de 4 à 800 ISO, les appareils haut de gamme résistent encore très bien à 10 ou 20 000 ISO.
L’importance de la vitesse en vidéo : éviter les saccades
Le Mavic Air 2 n’étant pas équipé d’un diaphragme réglable, pour une vitesse donnée, l’ISO est le seul paramètre accessible pour conserver une exposition correcte à une scène donnée. A exposition et ouverture égales, si on doit réduire la vitesse il faut monter en ISO, et inversement. Aussi il est particulièrement intéressant de connaître les limites de la plage ISO exploitable, a son niveau d’exigence propre, pour pouvoir justement réajuster son exposition en conservant une vitesse faible.
La vitesse d’obturation est très importante en vidéo, surtout si le drone se déplace relativement vite. Si la vitesse est trop élevée ou si la fréquence de prise de vue n’est pas synchrone avec la vitesse de restitution, des saccades apparaissent. De manière générale, la vitesse optimale en vidéo est de 2 fois la fréquence d’affichage des images (donc ce serait 1/60ème si on devait restituer du 30 images par seconde par exemple).
En photo, une vitesse trop basse est synonyme de flou
En photo, la problématique est un peu différente. Autant un peu de flou n’est pas forcément néfaste en vidéo (les images s’enchaînent et le léger flou permet de lisser les enchaînement entre deux images), autant en photo, la netteté est tout de même un critère qualitatif dans la majorité des cas. Aussi, avec les vibrations du drone, une vitesse de 1/50 peut être limite dans certains cas, je cherche plus souvent un minimum de 1/80ème de seconde.
Si avec le Mavic 2 pro, il est possible de conserver la même exposition en changeant la vitesse qui est contrebalancée par une ouverture de diaphragme différente, cela n’est pas possible sur le Mavic Air 2. Le changement de la sensibilité ISO reste alors la seule variable d’ajustement.
Pour ma part, la plage qualitative que je retiens va de ISO 100 à ISO 400 pour la photo, ISO 800 au maximum pour la vidéo (où le flou est de nouveau plus tolérable). Au delà je trouve que l’image est trop dépréciée. Le Mavic Air 2 permet de monter à ISO 6400.
Le test pratique
Conditions de test : lumière matinale, en vol (donc avec les vibrations), sans filtre ND. Les images d’illustration ayant pour but de montrer la qualité du bruit, ce sont les JPEG produits par le drone qui sont ici affichés et non les DNG.
Mon bilan
Petit capteur, optique légère, la captation en basse lumière n’est pas la priorité d’un drone dont le concept même empêche les temps de pause longs compte tenu des vibrations et mouvements aérologique en vol. Les expositions à 3200 et 6400 ISO sont franchement très mauvaises. 800 et 1600 ISO restent à éviter, pour ma part j’essaierai de rester à 100, 200 et 400 ISO. Cela permet déjà de diviser par 4 ou multiplier par 4 la vitesse du shutter.
Télécharger les fichiers originaux
- Lien 1 – specs
- Lien 2 et lien 3 – ISO 100 en Jpeg et DNG
- Lien 4 et lien 5 – ISO 200 en Jpeg et DNG
- Lien 6 et lien 7 – ISO 400 en Jpeg et DNG
- Lien 8 et lien 9 – ISO 800 en Jpeg et DNG
- Lien 10 et lien 11 – ISO 1600 en Jpeg et DNG
- Lien 12 et lien 13 – ISO 3200 en Jpeg et DNG
- Lien 14 et lien 15 – ISO 3200 en Jpeg et DNG
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